Le thriller Nefarious au cinéma les 28 et 30 mars : "Le film répond à des questions existentielles"

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Dans le cadre de la sortie du thriller Nefarious au cinéma les 28 et 30 mars prochains, nous avons rencontré le pasteur Samuel Trenson qui a déjà été confronté à des cas de possessions démoniaques. "Ce film répond à des questions existentielles que peuvent se poser des athées, donc c’est une bonne chose", nous a-t-il confié lors d'un entretien.

InfoChrétienne : Qu’avez-vous pensé du film Nefarious ? 

Samuel Trenson : En toute franchise, j’ai eu du mal à comprendre le début du film car c’est assez particulier et déroutant. Mais finalement j’ai été interpellé par cet échange entre les deux personnages principaux. À la fin, le personnage athée a une révélation de Dieu parce qu’il a expérimenté un véritable cas de possession. C’est dommage cependant que ça n’aboutisse pas à une conversion. Mais il est quand même en cheminement pour rencontrer le Christ.

Je trouve que ce film répond à des questions existentielles que peuvent se poser des athées, donc c’est une bonne chose. On peut dire que c’est un film d’évangélisation.

IC : Est-ce que ce type de possession démoniaque est représentatif de la réalité ?

ST : Dans le film, le prisonnier est complètement possédé, il n’a pas de lucidité. J’ai déjà vécu ça, mais rarement à ce niveau-là. Souvent les personnes ont des moments de lucidité, malgré leur possession. Il faut faire la distinction entre être sous influence et être possédé dans son âme et son esprit. En tant que chrétien, on peut être sous influence démoniaque. Ainsi, ce n’est pas forcément un esprit qui nous possède mais c’est un esprit qui va profiter d’une porte ouverte dans notre vie pour nous influencer. On peut vivre en tant que chrétien une délivrance.

IC : Dans quels cadres avez-vous été confronté à des personnes sous influence démoniaque ? 

ST : Il y a plusieurs années, un pasteur d’une église m’a demandé de l’accompagner pour opérer une délivrance chez un fidèle. Il avait des légions de démons en lui. Quand nous sommes arrivés, le démon s’est manifesté. Je me suis alors approché par-derrière et j’ai proclamé le sang de Jésus. À ce moment-là, l’esprit s’est énervé et m’a touché. On s’est mis à trois pour le tenir.

Alors que les autres criaient, je me suis arrêté et j’ai écouté le Saint Esprit qui m’a dit de lire un verset de la Bible. Après la lecture, tous les démons sont partis. Il a été libéré. Son fils de sept mois qui était à l'hôpital depuis sa naissance, a été immédiatement guéri. La délivrance et la guérison étaient magnifiques.

Il y a une chose qui effraie véritablement les démons c’est l’amour du Père. Ils ne peuvent pas le supporter. Dans beaucoup de délivrances, l’amour a fait la différence. L’autorité dans l’amour plus précisément.

IC : Pensez-vous que les chrétiens ont un rôle à jouer dans ce combat ?

ST : Je pense qu’on est tous appelé, comme Jésus l’a dit, à marcher sur toute la puissance de l’ennemi et à chasser les démons. Ce n’est pas juste les pasteurs qui sont concernés. Cependant, il faut pratiquer la délivrance avec beaucoup de sagesse. Il faut être équilibré, avoir conscience de notre autorité en Christ et l’exercer.

Pour ne pas subir les influences démoniaques en tant que chrétien, il faut demeurer dans l’amour du Père. On est le corps du Christ, donc on est assis au-dessus de toute puissance et de toute autorité. On est assis en Christ, à la droite du Père. Et c’est en prenant cette hauteur qu’on peut marcher sur l’ennemi.

C’est notre mission en tant que chrétien de continuer les œuvres que Jésus a commencées, chacun avec ce qu’il a reçu. Nous ne sommes pas censés trembler devant un démon quand il se manifeste.

IC : Est-ce que c’est un sujet dont on ne parle pas assez dans nos églises ?

ST : Il y a des églises évangéliques qui en parlent trop et des églises qui n’en parlent pas assez. J’ai grandi dans plusieurs églises où il n’y a jamais eu de délivrance. Les chrétiens restent ainsi dans leur souffrance, rien n’est traité. Je pense qu’il faut en parler, pratiquer la délivrance et trouver le juste milieu.

Propos recueillis par Mélanie Boukorras.

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